regarder derriere soi,et avoir le cran de ne pas faire de la mémoire séléctive

alors...oui,titre vague a priori, mais qui fait se poser des questions:
On regarde son passé quand on ne sait pas où on va?j'y ai longuement réfléchi,vu que allongéee sur mon canapé sous la couette,tellement phobique que j'attends de ne pas etre seule chez moi pour aller dans la salle de bains.
Ma réponse,n'engageant que moi: franchement,non. "savoir d'où on vient pour savoir où on va"....c'est de la connerie à l'état pur quand on prend cet adage tel quel.
Mon père est mort dans les pires souffrances d'un putain de cancer dans un lit d'hosto un samedi sans jamais m'avoir parlé de lui,de son passé...et je ne saurai jamais rien de ça.Il ne pourra jamais répondre à des tas de questions que je voulais lui poser-les medecins,ma génitrice et moi,on a décidé de ne pas lui dire qu'il était condamné à très court(court....une éternité de douleur,un instant insaisissable de paix)terme-.
Une mère qui a laissé tombé ses enfants pour maintenant vivre en paix et ne plus avoir d'histoires...
si je regarde le passé,je suis morte.
D'ailleurs,je suis morte.Ceux qui lisent ce texte et qui ont vu Constantine(keenu reeves)comprendront quand je dis que je suis damnée,comme john constantine.

Le présent est le passé. Pour le futur...bien malin celui qui peut en dire quoi que ce soit;ou bien loin des réalités, souvent jeune con.
Mon passé n'est que douleurs,souffrances,tristesse...des souffrances que bien souvant j'ai pu voir venir.Je les voyais tellement bien venir que pouvais le dire"toi,tu va me faire beaucoup souffrir."
Si je pouvais seulement une fois de temps à autres avoir tort sur ça...mais faut croire que c'est devenu ma spécialité.

Mon psy dit que un de mes problèmes,c'est d'être trop franche avec les gens.Je lui ai répondu que ça devait être en réaction à l'hypcrisie et le mensonge-discipline ô combien olympique-de ma famille.
Il m'a aussi dit que le fait de cumuler cette franchise avec ma connaissance de l'être humain-et donc  de  pouvoir  appuyer là  où ça fait  mal-pouvait  mettre à mal même des psys sensés être là pour aider(l à en revanche il ne parlait pas pour lui).

J'ai dérivé de mon sujet on dirait...
Bref,on regarde derriere soi soit pour se souvenir de bons où mauvais moments,soit pour se pencher sur une periode de sa vie et de se juger sur cette période là.
C'est le deuxieme point qui m'interesse le plus:Combien de personnes ont le courage de s'avouer entierement à eux-mêmes qu'à tel ou tel periode ils ont merdé?
Peu.C'est aussi la nature humaine.Faut être bien cassé à l'intérieur pour pouvoir être aussi objectif sur soi,et je le souhaite pas à grand monde.
Peu.Parce que pour notre équilibre psychique,notre subconscient ne veut blesser de trop notre ego-s'il est fragile,et là,c'est le cas pour tous les gens pas cassés de l'intérieur-qui ne peut pas et ne veut pas s'entendre dire"wow,là t'a merdé!regarde y a même la consequence de tes actes sous les yeux au cas où!"
Mais les gens ne regardent pas aussi loin que les consequences de leurs actes,ou ils les voient et les attribuent à ce que bon leur semblent.

Ouai,c'est 'achement dur d'assumer à 100%  ce qu'on  est-ce qu'on a été-parce que ça demande un boulot de fou,et  que  y a peu de gens  qui prennent  le temps de  faire ce boulot.On peut leur en vouloir,même si on devrait pas,parce que dans les deux cas,C'EST HUMAIN.